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 Chapitre 2 - L'étranger

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Yssan

Yssan


Masculin Nombre de messages : 157
Age : 36
Localisation : Herudy
Alliance : Ecrivain
Loisirs : Zik, cinéma, fête etc...
Date d'inscription : 23/09/2006

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MessageSujet: Chapitre 2 - L'étranger   Chapitre 2 - L'étranger Icon_minitimeDim 26 Nov - 11:23

Chapitre 2



Vnaasyh resta de longues secondes immobile, incapable d’accepter la vérité, elle relisait la lettre à la recherche d’un indice, d’une lueur d’espoir mais la jeune femme n’y voyait qu’un chaos de signes noirs, aveuglée par ses larmes.
« Il savait, depuis le début » Symia la dévisagea d’un air suspicieux et se laissa tomber sur une chaise, elle aussi bousculée par les derniers événements.
« Ne va pas t’imaginer de telles choses, comment Balanion aurait pu prévoir la venue de cet étranger ? »
« Je l’ignore mais pourtant j’en suis persuadée, cette soirée n’avait pas pour but de me trouver un mari, c’était un adieu » Vnaasyh déchira la lettre d’un geste empli de rancœur et jeta les morceaux dans une cheminée de pierre. « Cet homme a besoin de soin et il est mon hôte alors je me dois de l’aider »
- Mais…
- Non Symia, je ne laisserais pas mon chagrin et ma colère tuer ce pauvre. Rentre chez toi mon amie, tu as besoin de repos. » Darlik descendit les marches de l’escalier d’un pas lourd, il semblait perdu dans ses pensées.
« Il est gravement blessé, tu devrais le soigner au plus vite, veux-tu que je reste ici en attendant ? » Vnaasyh défia la soubrette de ses yeux vairons et se leva en direction de l’homme d’arme. Par un immense effort de volonté elle parvint à garder son sang froid, non, il ne reviendra pas.
« Merci mon bon Darlik mais je n’aurais pas besoin des tes précieux services » La jeune femme posa une main douce sur l’épaule de guerrier et grimpa à l’étage sans un regard en arrière.
Vnaasyh s’arrêta au pas de la porte, elle craignait ne pas supporter la vue du sang, la vue des blessures. Une image d’un corps sans vie traversa son esprit, la fille de Balanion ouvrit la porte d’une main déterminée.
L’étranger gisait sur le lit, toujours inconscient. Son manteau de voyageur semblait avoir connu une période de vie paisible et de gloire mais toute richesse avait disparue, la noblesse de l’être n’était plus qu’un souvenir usé par le temps, les couleurs chatoyantes avait laissée place à la boue et au sang.
Vnaasyh pris une profonde respiration et s’approcha d’un pas silencieux. Une épaisse barbe noire dévorait le visage de l’homme, il semblait serein malgré les souffrances qu’il avait du endurer pour venir jusqu’à Valnah.
De ses doigts agiles elle ouvrit la tunique en prenant soin de ne pas aggraver les blessures. La jeune femme étouffa avec difficulté un sanglot à la vue des plaies béantes, le torse du malheureux se soulevait difficilement, chaque respiration était une nouvelle épreuve. Une larme de chagrin coula sur la peau douce de Vnaasyh, qu’avait fait cet homme pour mériter un tel traitement ?
« Reste en vie je vais m’occuper de toi, je te le promets »
A peine rassurée par cette promesse elle quitta la pièce et descendit les marches précipitamment. La jeune femme ne put s’empêcher de regarder la marque sanglante sur le sol, elle maudit la folie des hommes et remplit un chaudron d’eau avant de l’accrocher à quelques centimètres du feu de la cheminée.
Vnaasyh s’assit en tailleur devant l’âtre, la danse des flammes la fascinait et la rassérénait, elle ne voulait surtout pas repenser au départ de Balanion et l’arrivée de l’étranger, l’idée que ces événements soient liés la terrorisait mais elle ne pouvait nier l’évidence. Elle reflua de sombres pensées d’un faible soupir.
Quand l’eau fut assez chaude la jeune femme se releva et emporta le chaudron au chevet du blessé. Elle plongea un linge propre dans le liquide et nettoya méticuleusement les blessures de l’homme.
Après plusieurs minutes pesantes les plaies avaient retrouvées un aspect sain. Vnaasyh entreprit de nettoyer le visage paisible de l’étranger sans parvenir à détourner ses yeux vairons, tant de questions se bousculaient dans son esprit fatigué. Qui était-il ?
La jeune femme souleva précautionneusement le fourreau attaché au dos de la tunique. Elle hésita quelques instant avant de libérer l’objet. D’une main maladroite elle tendit l’arme à bout de bras, la fille de Balanion dut user de ses deux membres afin de ne pas lâcher la lourde épée. La lame était fine mais mesurait au moins un mètre. Le tranchant était parfaitement lisse et ne laissait aucun doute sur sa qualité. Des motifs étranges sillonnaient le métal bleuté, Vnaasyh détailla avec plaisir les courbes sinueuses de ce qui lui semblait être une langue inconnue, qu’elle message pouvait porter une arme si belle ? La poignée était décorée des même signes, elle semblait faite d’or massif.
La fille de Balanion se surpris à éprouver du plaisir à brandir un tel engin de mort, l’inconnu l’attirait tel un désir malsain mais tellement délicieux. Cet homme avait voyagé et occis de nombreux ennemis de sa lame, elle était sa meilleure amie, sa seule amie. Vnaasyh parvint à sortir des ses rêveries et posa délicatement l’objet sur un meuble.
Elle enleva les derniers pans de sa tunique en préservant sa pudeur et le recouvrit d’un épais drap. La jeune femme jeta un dernier regard à son hôte et gagna sa chambre. Ereintée par cette soirée mouvementée Vnaasyh s’allongea et plongea aussitôt dans un sommeil sans rêve.

Le jour se leva bien trop tôt, les puissants rayons du soleil s’infiltrèrent sournoisement dans la maison de Balanion. Le village s’animait peu à peu, la vie reprenait son cours lentement, la nouvelle de la disparition du maire n’allait pas tarder à se répandre. Les badauds et autres curieux ne tarderaient pas à venir rendre visite à sa fille, à envier encore d’avantage sa richesse, réclamer maints récits de la venue de l’étranger ou simplement découvrir l’existence de la fille du noble.
A cette pensée la jeune femme tenta de se cacher dans son lit, hélas l’astre de lumière ne comptait pas la laisser rejoindre le monde des songes. Un cri rageur retentit, un oreiller vint percuter l’armoire, Vnaasyh se leva et s’habilla dans la précipitation dans l’espoir de chasser de nombreuses pensées désagréables, elle devait sauver son hôte, rien ne comptait plus que sa survie.
Après une toilette minutieuse elle rendit visite à son invité. Depuis la veille l’homme n’avait pas bougé, toujours enfermé dans un rêve qui jamais ne voulait finir. Les blessures semblaient s’être un peu guéries durant la nuit, même la peau avait retrouvée une couleur plus saine. Vnaasyh ne s’attarda pas et descendit dans la cuisine après avoir abreuvé l’inconnu.
Une odeur entêtante de menthe parvint à réveiller la jeune femme. Une note manuscrite était déposée auprès d’un plateau de victuaille sur une petite table de bois. Une tasse de thé envahissait la pièce de son arôme délicieux.
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MessageSujet: Re: Chapitre 2 - L'étranger   Chapitre 2 - L'étranger Icon_minitimeDim 26 Nov - 11:23

« Comment je ferais sans toi ma chère Symia. » Vnaasyh déposa un doux baiser sur le papier et le posa avec délicatesse près de son repas. Elle s’assit à sa place favorite et se tourna vers la chaise de son père, vide. La fille de Balanion resta de longues secondes immobile, incapable de faire le moindre geste, la tasse se brisa sur les pierres anciennes, un cri de détresse retentit et la jeune femme s’effondra sur le sol dur.
De longues années auparavant Vnaasyh avait connu le même choc, sa mère avait été emportée par une foudroyante maladie en quelques jours, partie sans pouvoir dire au revoir. Elle pensait ne plus jamais revivre cette terrible sensation de vide et voilà que son père lui infligeait à son tour ce douloureux châtiment. Désormais elle se trouvait seule, ou presque.
Elle quitta la pièce d’un pas vif et se dirigea vers l’escalier afin de se réfugier dans son lit. Hélas, quelqu’un frappa à la porte de sa maison. La jeune femme essuya ses larmes d’un geste rageur. La nouvelle des événements de la nuit s’était décidément propagée à une vitesse stupéfiante mais la fille de noble n’avait pas l’intention de se laisser importuner en un tel moment.
« Fichez moi la paix !! » hurla t’elle de toutes ses forces. Une voix peinée répondit.
« Vnaasyh ma belle laisse moi entrer s’il te plait. » La jeune femme sursauta au son de la voix de Nadiel et se précipita sur la poignée de la porte. Le paysan n’eut pas le temps de faire un pas que son amie se jetait dans ses bras à la recherche d’un quelconque réconfort.
« Désolée, je croyais que… que tu n’étais qu’un curieux qui voulait me déranger » L’homme rit faiblement et referma la porte quand Vnaasyh eut retiré ses bras de son cou.
« Allons ne t’en fait pas pour ça, suis moi tu devrais manger quelque chose, après cette nuit tu dois être affamée. » La jeune femme se laissa entraîner dans la cuisine mais n’osa pas s’asseoir à la table. Nadiel ramassa rapidement les débris et tendit un morceau de pain en direction de son amie. Elle arracha un petit bout et le mâcha lentement, espérant retrouver son appétit. Vnaasyh engloutit le reste de son maigre repas et but un grand verre d’eau.
« Alors ? Tu veux savoir quoi ? » Nadiel soupira et tenta d’offrir un sourire réconfortant à son amie encore éprouvée par son chagrin.
« Je ne suis pas venu te harceler de questions, uniquement vérifier que tu vas bien et te proposer mon aide. » Vnaasyh pouffa et attrapa une pomme aux couleurs délicieuse, elle mordit la chair rouge avec entrain et répondit, un sourire attendrit au coin des lèvres.
« Comment je ferais sans toi mon bon Nadiel ? » Le paysan fit semblant de réfléchir en caressant sa barbe naissante.
« Tu parcourrais les plaines de l’Empire dans l’espoir de trouver un homme aussi parfait que moi mais tu finirais par rentrer et tenterait d’oublier ta peine et te noyant dans l’alcool. » Vnaasyh éclata de rire et recracha un morceau de pomme sur le sol déjà maculé par le thé.
« Exactement. J’accepte ton aide volontiers, une bouffée de joie me fera le plus grand bien. » Nadiel caressa tendrement le visage humide de son amie.
« Tu peux compter sur moi. Excuse moi mais j’aimerais tout de même que tu répondes à une question. »
- Je t’en prie, tu sais très bien que je ne te refuserais rien. » Nadiel n’attendit pas qu’elle ait changé d’avis.
« Qui est-il ? » Vnaasyh jeta le trognon dans un panier et s’assit en tailleur sur le sol de pierre, la tête appuyée sur ses poings.
« Aucune idée, il a été gravement blessé par je ne sais qui, ses vêtements sont abîmés mais de toute évidence ils semblent avoir coûté une fortune, son arme aussi est étrange, je n’y connais pas grand-chose mais elle est magnifique, bien que terrifiante.
Cet homme a souffert mais je pense qu’il est hors de danger, on en apprendra plus quand il se réveillera. »
- Et s’il était dangereux ? S’il s’en prenait à toi ? » Vnaasyh haussa les épaules et tourna ses yeux vairons vers son ami.
« Que veux-tu que je fasse ? Que je le laisse mourir ? »
- Non bien sûr que non, jamais tu ne ferais une telle chose, tu es trop bonne. Peut être Darlik pourrait le surveiller, assurer ta sécurité. » La jeune femme fronça les sourcils et répondit d’une voix plus dure qu’elle ne l’aurait souhaitée.
« Hors de question, s’il se sent menacé tu crois qu’il se montrera pacifique ? Non je préfère prendre le risque, je m’en occuperai seule, c’est mon devoir. » Nadiel leva une main en signe de paix, visiblement étonné par la réaction de son amie.
« D’accord ! Ne t’énerve pas, c’est ton hôte, à toi de décider. » Vnaasyh baissa les yeux, honteuse de son comportement.
« Je suis désolée, tous ces événements me dépassent totalement, je suis un peu perdue, j’ai tout perdue. » L’homme s’accroupit à la hauteur de la jeune femme et murmura d’une voix douce.
« Non tu n’as pas tout perdue, tant que tes amis seront là tout ira bien. » Il tendit une main bienveillante et aida son amie à se relever. Vnaasyh esquissa un sourire reconnaissant.
« Merci Nadiel, merci pour tout, je ferais mieux de remonter voir si mon hôte va bien. »
- Bonne idée, je vais rentrer chez moi, en cas de problème tu sais où me trouver. » Le paysan déposa un doux baiser sur la joue de son amie et quitta la cuisine d’un pas lent.
Vnaasyh attendit que la porte se fût refermée et grimpa à l’étage. Elle s’arrêta au seuil de la chambre, le visage de l’étranger ruisselait de sueur, ses yeux tournaient frénétiquement sous ses paupières, il voyageait dans un terrible songe. La jeune femme hésita un instant, la mise en garde de Nadiel ne l’avait pas laissée indifférente. L’homme ouvrit la bouche et marmonna un mot inaudible, la fille de Balanion décida de faire fit de toute prudence et s’approcha du lit, ses yeux vairons braqués sur son hôte de fortune. Elle s’assit sur une chaise, à moins d’un mètre du malade. Il ouvrit de nouveau la bouche, doucement.
« Dyathru… »
Vnaasyh fronça les sourcils et soupira.
« Si seulement je pouvais faire quelque chose pour toi… »
- Dyathru… »
La voix devenait plus forte, la peur devenait panique. La jeune femme caressa tendrement le visage humide de l’homme, un sourire compatissant au coin des lèvres.
« Tout va s’arranger, tu verras. » L’étranger ouvrit les yeux, la jeune femme retint sa respiration, elle pouvait voir les deux billes argentées malgré l’obscurité, son regard était fixé sur un point invisible du plafond. Un tremblement agita son corps musclé, il ferma les yeux, les rouvrit subitement.
« Dyathru ! » Le hurlement ébranla le cœur de la jeune femme. Plusieurs meubles s’envolèrent et vinrent se briser sur les murs, Vnaasyh fut éjectée de sa chaise et se retrouva au sol, le visage collé au bois glacé. Les lames du parquet s’arrachèrent à l’emprise de la gravité et se plantèrent dans le plafond. Le solide lit se brisa en de multiples morceaux. La porte se retira de ses gonds et disparu dans les escaliers. Un cadre de Balanion se transforma en un nuage de copeaux de bois.
La jeune femme parvint à retrouver ses esprits après quelques secondes de terreur. Elle tourna timidement la tête et découvrit un spectacle désolant. L’air était envahit de débris minuscules qui se déplaçaient dans le plus grand chaos. Tous les meubles de la pièce avaient été entièrement anéantis. Aucun objet de bois n’avait survécu. La fille de Balanion se releva lentement, le cœur battant à tout rompre. L’homme dormait paisiblement sur son matelas à même le sol, le visage de nouveau serein.
Vnaasyh courut à l’extérieur de la pièce et disparut dans le couloir.
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